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fraiche

Une très très grande branche de lierre m’a mis sur la piste de la fibre fraiche.
Généralement, je ne glane que des branches mortes et bien sèches. Cette paire de branches constituait l’extrémité d’une liane de lierre qui s’était décrochée de son arbre hôte… sans doute parce que justement son extrémité avait rendu l’âme. ( je ne suis pas docteur pour arbre aussi je ne saurais vous dire pourquoi c’est l’extrémité qui est morte en premier )
Bref, une belle extrémité, aux ondulations rythmées, hop, j’embarque…

et je la travaille pour en faire deux belles et longues pièces murales.

mais la suite de la liane me titille à chaque passage, lors de mes balades. La suite de la liane n’est pas morte, mais elle est condamnée : décrochée définitive.

Allez hop, je craque et j’embarque les tiges fraiches cette fois.

Travailler la fibre fraiche s’avère étonnant, sous l’écorce la branche reste humide, tendre à entailler.

Mais la plus belle surprise est ailleurs. La teinte du bois s’avère très claire, laiteuse, et – après séchage – elle ne bouge pas ! Après ponçage, c’est carrément magique et prend l’allure de presque-d’os.
Bref, poupée sauvage est devenue définitivement mangeuse de bois.

La pièce en cours est finalement tronçonnée pour ne garder que la partie étonnante…

Et la voilà habillée pour l’hiver.

Séparation, c’est son nom.

Debout !

debout !

encore debout… still alive.

penché… mais debout.

tordue…

vraiment tordue

décomposée…

recomposée… Debout 4 !

debout 5

Dressé… debout 6

Ah, le plaisir de découvrir ce qui se cache sous l’écorce,

des plis, des traces, une histoire,

soutenu… debout7


Dernière de la série à ce jour.

habitants

Les noyaux d’avocat sculptés (il y a longtemps) profitent de l’occasion pour se glisser dans la peau des habitants de cette petite forêt.

The (long ago) carved avocado pits take the opportunity to slip into the skin of the inhabitants of this little forest.

 

esprit du bois

Mon plaisir du lundi matin, aller à pied au village d’à coté pour un achat dit « de première nécessité »… qui me permet, entre autre, de profiter de la voûte géante qui orne l’entrée de Ravières. A l’aller c’est tête en l’air…

My Monday morning pleasure, to go on foot to the next village for a so-called « first necessity » purchase… which allows me, among other things, to enjoy the giant vault that adorns the entrance of Ravières. First, I look up…

Quelle merveille…

Marvellous…

Et au retour, c’est tête en bas : je glane. Plus tard, autres plaisirs, autres moments :  je les sculpte pour tenter d’en faire jaillir les petits esprits du bois…

And on the way back, I look down because I glean. Later, other pleasures, other moments : I sculpt them to try to make the little spirits come out of the wood…

 

Plus tard encore, ils seront terminés et invités à rejoindre la petite forêt.

Later still, they will be finished and invited to join the little forest.

Mais pour l’instant, mon plaisir quotidien c’est de gratouiller le bois, chaque fin de journée… en écoutant Radio Confinement.

But for now, my daily pleasure is scraping wood, every end of the day… listening to Radio Confinement. (that means Radio Isolation, « radio from the inside for the people on the outside « , a very small and local web radio that everyone can listen to all around the world, witch is so crazy ! )

mur mur végétal

  

En prolongement d’une série déjà ancienne, de nouveaux fagots entortillés se sont retrouvés au mur. Mais ça n’est qu’une première étape. Ils vont patienter là longtemps longtemps et seront terminés – dans la mesure du possible – après la perte de leurs feuilles qui devrait mettre à nu l’entrelacs desséché des tiges.

En attendant on est content d’avoir un peu de dehors… dedans.