
Une très très grande branche de lierre m’a mis sur la piste de la fibre fraiche.
Généralement, je ne glane que des branches mortes et bien sèches. Cette paire de branches constituait l’extrémité d’une liane de lierre qui s’était décrochée de son arbre hôte… sans doute parce que justement son extrémité avait rendu l’âme. ( je ne suis pas docteur pour arbre aussi je ne saurais vous dire pourquoi c’est l’extrémité qui est morte en premier )
Bref, une belle extrémité, aux ondulations rythmées, hop, j’embarque…

et je la travaille pour en faire deux belles et longues pièces murales.

mais la suite de la liane me titille à chaque passage, lors de mes balades. La suite de la liane n’est pas morte, mais elle est condamnée : décrochée définitive.


Allez hop, je craque et j’embarque les tiges fraiches cette fois.

Travailler la fibre fraiche s’avère étonnant, sous l’écorce la branche reste humide, tendre à entailler.

Mais la plus belle surprise est ailleurs. La teinte du bois s’avère très claire, laiteuse, et – après séchage – elle ne bouge pas ! Après ponçage, c’est carrément magique et prend l’allure de presque-d’os.
Bref, poupée sauvage est devenue définitivement mangeuse de bois.
La pièce en cours est finalement tronçonnée pour ne garder que la partie étonnante…



Et la voilà habillée pour l’hiver.
Séparation, c’est son nom.